Est-ce que la technologie aide ou distrait?
Alors que je suis assis sur un banc de bois regardant les dépliants et les enveloppes sur le présentoir devant moi, je suis assailli par les sons environnants, les écrans vidéos et les graphiques déroulants qui refusent de me laisser ignorer leurs demandes. Au même moment, on annonce que mon vol pour Los Angeles est sur le point de partir. Vous pourriez penser que je décris un culte d’église plutôt que l’aire d’embarquement de l’aéroport local. Et bien, la vérité est que vous pourriez être dans l’allée d’un magasin à rayons, sur un banc d’église, ou comme moi, dans un aéroport. Mais dans tous les cas, vous serez bombardé par les médias. Vlan!
La technologie utilisée dans la première église où j’ai servi consistait en une feuille 8½ x 11 pliée en trois sur laquelle étaient imprimés les couplets des chants d’adoration que nous chantions. L’expérience de ma mère, quand elle était petite, dans l’église d’Angleterre était encore plus pauvre. Elle m’a parlé des sanctuaires sombres et froids avec des chandelles, de l’encens et un unique Livre de Prières à partager avec ses frères et sœurs. Et aujourd’hui? La réalité est que la plupart des églises sont technologiquement “ à la page ” : des courriels, des graphiques projetés par PowerPoint, des systèmes de son massifs, des systèmes de lumières et des connections téléphoniques pour des entrevues “ moments missionnaires en direct ”. Est-ce que la technologie nuit ou favorise l’adoration?
Je suis convaincu que les accoutrements de la société techno dans laquelle nous vivons favorisent et nuisent en même temps à la qualité et au côté sacré de l’adoration. Laissez-moi vous partager quelques idées en vous posant quatre questions critiques, auxquelles je considère que vous devez répondre, au sujet de la technologie et de l’adoration :
Est-ce que la technologie crée un environnement propice à l’adoration?
Je crois sincèrement que nous, dirigeants de l’adoration, sommes les ingénieurs de l’atmosphère d’adoration dans nos églises. La façon par laquelle nous combinons la musique, la parole dite, la prière, l’art, les graphiques et la technologie audiovisuelle détermine le ton de l’adoration. L’analyse finale de ce que nous faisons devrait être “ est-ce que cela crée l’atmosphère d’adoration que nous voulons dans notre église? ”
L’assemblée que je sers se réunit dans une salle de cinéma. C’est un peu sombre et ça peut être morne. Nous avons pointé les lumières théâtrales vers les murs et le plafond pour illuminer l’endroit. Merci Seigneur pour l’éclairage. Ça nous a vraiment aidé. De même dans la salle où nous nous réunissons pour l’adoration, les caractéristiques acoustiques produisent un “ son mort ”. Donc, un équipement audio, capable de réverbérer le son de temps en temps, aide certainement à créer un environnement propice à une adoration chaleureuse. En ce qui nous concerne, notre test d’adoration authentique ”, consiste à savoir si “ le maximum de gens chantent et élèvent leurs cœurs vers le Seigneur? ” Si la réponse ne nous satisfait pas, alors vous devez travailler là-dessus.
Est-ce que la technologie favorise la participation de tous?
Projeter les mots des chansons et des éléments liturgiques, tels que le Notre Père ou le credo des apôtres, sur un écran ou sur une série de télévisions dans l’église est susceptible d’aider plusieurs personne à avoir une expérience positive d’adoration où ils n’auront pas à s’inquiéter de pouvoir suivre la liturgie dans un bulletin ou dans un livre… ou à feuilleter un livre de cantiques pour trouver la bonne page.
Garder le système simple, clair et en coordination avec le culte et vous pourrez vraiment favoriser l’adoration. Un autre aspect de la technologie que j’apprécie vraiment dans l’adoration est l’utilisation d’un système audio et de lumières. Être en mesure d’entendre ceux qui chantent, prient et prêchent est réellement important. Être capable de voir les différents dirigeants durant la louange est aussi très important.
Est-ce que la technologie nous distrait de la proclamation de la Parole?
Dans l’église où je sers, nous essayons vraiment d’examiner le facteur de distraction. Est-ce qu’une diapositive passée sur l’écran pendant que le pasteur prêche améliore le message de cette journée-là? Ou bien est-ce que cela distrait les gens de ce qui est enseigné? Ces questions dépendent de l’église et de la semaine particulière dont nous parlons. J’ai prêché un sermon sur le grand festin du Royaume et j’ai fait jouer une scène de “ Babette’s Feast ” sans son en arrière plan tout le long de ma prédication. Ça a marché. D’autres occasions, on m’a dit que l’œuvre d’art classique projetée alors que je prêchais était une distraction pour certaines personnes de l’assemblée. Un exemple de cela est une image de Paul à Athènes projetée durant un sermon que j’ai prêché à propos de la statue “ à un dieu inconnu ”.
Vous devez écouter les commentaires et apprendre concernant le facteur de distraction. Je prends les gens très au sérieux quand ils me parlent du son, des lumières, des graphiques, etc.
Est-ce que la technologie a un impact excessif, est trop voyante ou tape-à-l’oeil?
C’est très important de présenter des réunions d’adoration de qualité qui coulent bien. Les réunions d’adoration doivent inviter la participation. Nous devrions donner ce que nous avons de mieux à Dieu. Tout en faisant attention aux excès. Je ne crois pas que notre milieu social contemporain apprécie le tape-à-l’œil. Le tape-à-l’œil que nous voyons dans plusieurs ministères médiatisés est vu avec une certaine méfiance par plusieurs personnes à qui j’ai
parlé.
Voulez-vous vérifier s’il y a de l’excès dans votre église? Demandez aux gens âgés entre 25 et 35 ans ce qu’ils pensent de votre utilisation de la technologie. Ils vous diront la vérité.
Alors que vous utilisez hardiment tous les avantages de notre culture contemporaine et de sa technologie pour favoriser l’adoration pour tout le peuple de Dieu, faites-le en réalisant que vous ne réussirez pas toujours, mais que c’est correct. Dans le doute, débranchez tout l’équipement, tombez à genoux et priez ardemment.
Traduit de l’anglais par Sylvie Roy Mantilla Randy L. Rowland est le pasteur de l’église Centre de Seattle, Washington. Tiré du magazine Culture Watch. Cet article a été traduit et réimprimé avec la permission du magazine Worship Leader. Si vous êtes intéressé à vous abonner à Worship Leader, S.V.P. appeler 1-800-286-8099. Visitez leurs sites internet à www.worshipleader.com et www.songdiscovery.com.